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ARTISTA THOUSAND NIGHTS AND A NIGHT
TITLE
SHADOW NIGHTS (1)
TYPESTUDIO RECORDING
RELEASED1998
RECORDED
JULY 1994 THROUGH JUNE 1996
FORMAT
1 CD
LABEL
AMERICAN CLAVE
CATALOG #
AMCL 1042

TRACKTITLE
WRITTEN BY
A01Shahrazade And The Opening Of The First Shadow Night CAIN Mike
HANRAHAN Kip
A02Blue Shalimah's Tale, Opening HANRAHAN Kip
A03Blue Shalimah's Tale, Continuing CAIN Mike
HANRAHAN Kip
A04
Shahrazade's First Shadow Night Lover HANRAHAN Kip
A05The Blonde Woman Escapes HANRAHAN Kip
A06The Hasheater At The Gates Of The Summer City HANRAHAN Kip
WEISBERG David
A07The Hasheater In Judgement / And The Revival Of The Thousand Pound Elephant HANRAHAN Kip
WEISBERG David
A08A Woman's Trick HANRAHAN Kip
A09Ghanim Ibn Ayyub's Tale And Kut Al-KulubHANRAHAN Kip
SWALLOW Steve
A10The Jewish Doctor's Tale Continues HANRAHAN Kip
A11Shahrazade Adrift HANRAHAN Kip
A12The Sleeper Awakened HANRAHAN Kip
A13Zummarud's Tale Continues With The Thieves HANRAHAN Kip
A14
The Brown Eyed Woman Escapes HANRAHAN Kip
A15
The Red Headed Woman Remains With The Merchant HANRAHAN Kip
A16
Shahrazade And The Closing Of The First Shadow Night CAIN Mike
HANRAHAN Kip
ROSS Brandon
THREADGILL Henry

MUSICAL CREDITS
A THOUSAND NIGHTS AND A NIGHT : band
AMEEN Robby : hand claps / trap drums
BANG Billy : violin
CAIN Mike : piano
CARDONA Milton : chekere
CARRILLO Anthony : bongo / chekere / congas
FLORES Richie : congas
GONZALEZ Andy : bass
HANRAHAN Kip : hand claps / musical director / percusion
HERNANDEZ Horacio El Negro : trap drums
LEWIS JT : trap drums
LUNDY Carmen : voice
MEJIAS Paoli : chekere / congas
NEVILLE Charles : tenor saxophone / voice
PULLEN Don : piano
RESNICK Jennifer : voice
RIOS Puntilla Orlando : congas / hand claps
RODRIGUEZ Abraham : cogas / hand claps
ROSS Brandon : guitar
SAUNDERS Fernando : bass
SCHENKMAN Eric : guitar
SWALLOW Steve : bass
THREADGILL Henry : alto saxophone
TRIFF Alfredo : violin
VALEZ Eric : congas
TECHNICAL CREDITS
CALBI Greg : mastering engineer
CAPOEIRA GRAPHICS : cover design
CONLIN Tim : recording engineer
DERIVAZ Patrick : recording engineer
DITTKE Ina : executive producer
DYER Suzy : recording engineer
FAUSTY Jon : recording engineer
HANRAHAN Kip : photographer / producer
HERNANDEZ Horacio El Negro : photographer
KROWIAK Mike : mixing engineer / recording engineer
LASS Imke : photographer
REILLY Charles : photographer
RODRIGUEZ Ritchard : painter / photographer
VOIGHT David : recording engineer
ZIDANE Amadou : photographer

JAZZMAN REVIEW WRITTEN BY ALEX DUTILH
La parenthèse " Shadow Nights " est à lire comme un sous-titre pour " volume 2 ". C'est effectivement le second volume de ce que l'on peut d'ores et déjà considérer comme le grand oeuvre du rassembleur, arrangeur, compositeur, concepteur, leader et accessoirement percussionniste américain Kip Hanrahan. Fin 1996, la publication de " Red Nights ", le premier volume de la saga désormais promise en douze épisodes (attendus sur douze ans) avait été un coup de foudre irrésistible. D'une folle séduction, l'entrelacs de voix granuleuses (Carmen Lundy), de percussions limpides (la gamme au grand complet), de basses aux ondoiements nonchalants (Steve Swallow), de saxophone suave (Charles Neville) et de violon pétri de blues (Billy Bang) pousse le bouchon un peu plus loin sur les terres de la sensualité. Les mille et une nuits ont trouvé là une bande son génialement inatendue. On en tourne les plages plus qu'elles ne défilent. Et l'on saute de fulgurances en alanguissements. L'ombre de Don Pullen, disparu quelques semaines après ces séances, plane d'un bout à l'autre par une épaisseur spirituelle parfaitement perceptible. Il avait d'ailleurs bousculé Hanrahan pour qu'il écrive un maximum de musique, au jour le jour, pour des séances marathon : le temps lui était compté, il le savait et voulait le distiller pour cette musique littéralement habitée. Une musique violemment charnelle, au charme envoûtant, emplie de mélodies pénétrantes et de voix de sultanes qui vous font fondre comme du caramel... Kip Hanrahan ou l'art de partir de trois fois rien (une comptine, une ligne de blues, une figure de percussions savantes) pour en faire jaillir la beauté pure. Une ode à la vie.
LE MONDE REVIEW WRITTEN BY SYLVAIN SICLIER
Avec ce deuxième enregistrement (sur douze prévus), Kip Hanrahan avance dans sa version du conte persan des Mille et Une Nuits. Il y eut, en ouverture de ce puzzle formidable, des nuits rouges (1 Red Nights, 1 CD American Clavé AMCL 1036-2, distribué par TMS), organiques, éclatantes. Le compositeur et directeur d'orchestre en aborde la partie ombrée. Versions différentes de thèmes familiers, d'autres qui arrivent. Des motifs éclairent, d'autres renforcent le mystère. Comme dans le conte, les histoires se répondent à l'infini en un jeu de pistes musicales. On y retrouve l'imbrication sensuelle, à fleur de peau, jusqu'à l'érotisme, des voix à la musique ; des climats mélodiques où se mêlent l'étrangeté et l'évidence ; une attention portée aux rythmes, où le monde latin se fonde dans l'Afrique ; du jazz, du rock. Les musiciens Steve Swallow, Carmen Lundy, Milton Cardona, Robby Ameen, Michael Cain, Andy Gonzalez, Charles Neville, Fernando Saunders, Alfredo Triff... Don Pullen, mort avant d'avoir pu enregistrer ce grand oeuvre dans son entier ont des rôles, les textes prennent vie. On passe d'un foisonnement sauvage à des murmures, des effleurements, une nouvelle fois envoûté.
TELERAMA REVIEW WRITTEN BY MICHEL CONTAT
Nuits rouges, le premier album des Mille et Une Nuits selon Kip Hanrahan, était un chef-d'oeuvre absolu de musique inclassable. Schéhérazade continue ses histoires qui se déboîtent comme les volutes d'une lampe magique. Mais ces volutes se déroulent maintenant dans une lumière bleue qui pourrait être celle du désert autant que celle des gyrophares dans la nuit du Bronx. Nous sommes toujours dans un entre-deux-mondes où règne une sensualité trouble. Mais cette fois, la guitare basse de Steve Swallow nous met dans un état amoureux. La voix de Carmen Lundy, sur des rythmes lancinants et des accords nébuleusement dissonants, apparait comme une respiration de la nuit elle-même ; une voix de corps moite, un rêve de peau, peut-être une hallucination auditive. A cette voix noire succède une voix blanche qui récite un poème érotique, mais ce pourrait être aussi une mise en garde : l'amour n'offre aucun repos. Don Pullen (ce fut son dernier enregistrement) enchaîne avec des caresses griffues sur un piano de pur blues comme on en entendrait au paradis des musiciens. Surviennent ces déchaînements rythmiques que Kip Hanrahan sait faire lever par les meilleurs percussionnistes latins de New York. L'histoire, avec Don Pullen au premier plan, vous mène d'émerveillements en saisissements. Ce voyage au bout de la nuit est l'une des plus belles, des plus provocantes déclarations d'amour qu'on ait jamais faite à la musique.

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